Après avoir quitté la montagne, j'ai mis plusieurs mois pour réapprendre à me comporter correctement en société. Société, disons plutôt pour m'adapter aux besoins des autres êtres humains. J'ai eut comme maitres et gourous des gens bien plus jeunes que moi, m'apprenants leurs arts, leurs philosophies, guerrières ou pas. Guerrière, guerre, lorsque je le pouvais, j'essayais de les éviter. Je n'y ait pris part que deux fois, et il s'en est résulté un massacre sanglant que je m'efforce d'oublier.
J'ai croisé plusieurs personnes de mon espèce, mais je ne me reconnaissais pas en eux. Trop farouches, trop agressifs, seul mon côté solitaire leurs ressemblait. Je n'ai croisé qu'un lycanthrope pareil à moi. En Inde, c'était un moine qui parvenait à contenir son côté lupusien. Mon seul vrai amis de toute ma vie. Ils m'a appris tout de sa vie, je lui ai appris tout de la mienne. Il m'a appris à contenir le loup en moi, le mieux dont pourrait rêver quelqu'un comme moi.
J'ai vécut un siècle, peut-être deux parmis eux. Le calme de la montagne, de ce monastère, tout était parfait. Un jour de pleine lune cependant, pendant notre méditation, un groupe d'assassins nous attaqua. Ne perdant rien de sa philosophie, mon ami mourrut sans se regenerer, sans se défendre. Je suis devenu fou, un meurtrier sanguinaire, je ne me rappelle que de m'être réveillé dans une mare de sang, je les avais tous mangés, mes assassins, mon ami... Cette période ne m'aura apporté qu'un avantage, si faible soit-il par rapport à ce qu'il m'aura fait perdre. Je résiste maintenant à l'argent, mais j'ai perdu mon ami, et ma capacité à me calmer les soirs de pleine lune...